Postface de Catherine Daems]]>
Jacqmin, François]]>
Editions de la Différence]]>
Edeline, Francis]]>
Daems, Catherine]]>
Ouvrage imprimé]]>
Postface de Colette Lambrichs
Deux dessins de René Magritte]]>
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Lecomte, Marcel]]>
Editions de la Différence]]>
Dewolf, Philippe]]>
Lambrichs, Colette]]>
Magritte, René]]>
Ouvrage imprimé]]>
Sur la jaquette, portrait de Jacques Izoard par Selçuk Mutlu]]>
« La poésie d’Izoard se caractérise par une structure simple et épurée et par le souci de la sonorité des mots »3. Résumant son système poétique, Lionel Ray en parle comme d'un « secret et tendre attachement à ce qui est à la limite du perceptible, mais qui peut avoir du corps »]]>
Izoard, Jacques]]>
Editions de la Différence]]>
Purnelle, Gérald]]>
Mutlu, Selçuk]]>
Ouvrage imprimé]]>
Sur la jaquette, portrait de Jacques Izoard par Selçuk Mutlu]]>
« La poésie d’Izoard se caractérise par une structure simple et épurée et par le souci de la sonorité des mots »3. Résumant son système poétique, Lionel Ray en parle comme d'un « secret et tendre attachement à ce qui est à la limite du perceptible, mais qui peut avoir du corps »]]>
Izoard, Jacques]]>
Editions de la Différence]]>
Purnelle, Gérald]]>
Mutlu, Selçuk]]>
Ouvrage imprimé]]>
Raine, Jean]]>
Editions de la Différence]]>
Lévy-Kuentz, Stéphan]]>
Ouvrage imprimé]]>
Dédicace de l'auteur à Luc Rémy]]>
Qui souffle sur la paume !
L’haleine rêve de roses
et nul ne caresse l’eau
qui coule à travers corps
pour mieux irriguer les poèmes.
Invisible haleine sans mots !
Tout dire sans rien dire !
Ton fragile regard en mon regard.
Et l’aérienne existence
proche du vent, de la clarté !
Ne ferme pas les paupières.
Poussière d’or : un seul reflet.]]>
Izoard, Jacques]]>
Editions de la différence]]>
Mutlu, Selçuk]]>
Ouvrage imprimé]]>
FLRB-IZO-G-0 000 165 : Dédicace de Jacques Izoard à Luc Rémy]]>
Izoard, Jacques]]>
Mutlu, Selçuk]]>
Editions de la différence]]>
Savitzkaya, Eugène]]>
Ouvrage imprimé]]>
L’homme, être de langage, peut-il traduire le réel par l’écriture? Le poème parvient-il à exprimer le questionnement ou l’émerveillement que vit le sujet ? Ces interrogations propres à toute l’œuvre de Jacqmin se trouvent comme apaisées dans ce recueil où l’observation du milieu naturel amène à la méditation sur la pensée, le langage et la poésie.]]>
Jacqmin, François]]>
Editions de la Différence]]>
Ouvrage imprimé]]>
Philippe JONES, Le double du calendrier, La Différence, 1993
Les récits de Philippe Jones ne se laissent pas apprivoiser facilement. Soulignons tout d’abord qu’il ne s’agit pas de nouvelles : l’argument n’y est pas nettement circonscrit, l’unité d’intrigue et d’effet n’est pas nécessairement respectée. D’où une certaine déstabilisation du lecteur qui ne sait, parfois, où se raccrocher pour dégager une signification. Peut-être cette impression découle-t-elle de la démarche poétique de l’auteur, qui privilégie « ce que l’on perçoit sans se l’expliquer », le « diffus sur le concret, [le] liquide sur le solide ». La difficulté provient finalement du fait que ce « perçu », véhiculé dans une prose incisive, est le résultat d’une intense décantation, où ne subsiste qu’une quintessence du réel. Et quelle est-elle, ici, cette quintessence ? Une temporalité complexe, qui conjugue le temps extérieur (celui des horloges) et le temps intérieur (celui que l’on sent passer), avec la durée et l’instant. Sorte de quadrature du temps, comme l’on dit « quadrature du cercle ». La construction de ces courts récits se moule d’ailleurs dans une vision que l’on pourrait qualifier de cubiste : la juxtaposition et la fragmentation des personnages, des événements, des moments, ne se résolvent pas dans un plan linéaire mais trouvent leur place dans une chronologie subjective, aux axes multiples, seule pertinente pour interpréter le récit (encore faudrait-il se méfier de toute interprétation exclusive). Ainsi de ce récit où les voyageurs d’un train se croisent et se décroisent dans un espace clos où s’interpénètrent des bribes de présent et de passé, de réalité et de mirage.
La démarche exigeante de Jones requiert donc une approche délicate, aussi attentive qu’intuitive. Mais au bout du compte, il apparaîtra que « toute ligne difficile à tracer remonte à l’origine » et qu’entre l’écrivain et son lecteur, « le bonheur est une rencontre qui s’installe ».
Dominique CRAHAY
Le Carnet et les Instants n° 79, 15 septembre – 15 novembe 1993
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Jones, Philippe]]>
Editions de la Différence]]>
Ouvrage imprimé]]>
Depuis 1994, Le bleu et la poussière est le septième recueil d'Izoard à paraître, mettant un terme provisoire ou irrévocable à une période faste, marquée entre autres par l'étonnant Sulphur (Editions Odradek, 1994 — tiens ! Revue Odradek « extraordinairement mobile et qui ne se laisse pas attraper », n° 6, un poème inédit et un dessin d'Allen Ginsberg, référence adéquate au travail qui nous intéresse : à la fois proche dans l'esprit tout en demeurant très éloignée dans la forme) et par Rue Sous-l'eau (Tétras Lyre, 1997). Ainsi donc se poursuit le voyage hébété entrepris par Izoard il y a longtemps maintenant. Et nous voici offerte une nouvelle chance de lui emboîter le pas sur la trajectoire du dedans, de dépouillements en dépouillements, avec comme unique bagage son manteau de pauvreté cousu aux mots essentiels, pour finalement parvenir ici, à l'endroit qui nous occupe, près d'une apogée.
D'emblée la question se pose : comment parler d'un ensemble de poèmes aussi dense et aéré, complexe et limpide, sans avoir recours à la citation, à la paraphrase ou à l'analyse pédante ? Sans risquer de courir à l'échec ? Parce qu'il restera toujours un vide à combler. Il n'y a pas de réponse à cette question. Juste des tentatives avortées de résolution. Tout, et rien en fait, a déjà été dit au sujet d'Izoard. Pourquoi dès lors ne pas aller vers le rien pour toucher à la totalité ?
Il suffirait peut-être de décrire l'objet au scalpel. Un livre. A la couverture rugueuse d'un bleu ciel que le temps délavera. Prénom et nom de l'auteur en caractères noirs, soulignés. Titre en majuscules lie-de-vin. Collection. Editeur. Rabats... Autant de poèmes répartis sur autant de pages à raison de deux par page... Mais ce système ne peut fonctionner. Car cet objet n'est pas un livre. Il est une demeure.
Décrire alors la demeure ? Elle est vaste, ancienne et mystérieuse, apparemment vide. Elle germe autour du silence, plombée sur les flancs d'une colline. Lorsque vous ouvrez le livre à la première page, vous pénétrez à l'intérieur de la demeure. Echo stable mais ténu, une voix vous guide. Et plus vous avancez, plus les repères viennent à vous manquer, malgré la répartition linéaire des pièces, en enfilade. Jusqu'au moment où vous prenez conscience qu'un univers entier se déplie derrière ces murs. Les jours s'ajoutent, infusent, vous progressez avec lenteur et vous vous êtes égaré. Pourtant la voix n'a jamais cessé de vous mener : interrogations sur la substance du poème, sur l'acte charnel d'écriture ; sensations d'extases et d'implosions de corps aux limites physiques rendues délibérément floues, chargées d'empathie. Le plancher craque, et toujours vous revenez au grenier où une enfance, mélancolique, lucide, acérée, vous attend, de la même manière que l'on frôlerait un jour tout ce que l'on a perdu. Images indélébiles, bleues comme ces ciels trop rapides de l'autre côté de fenêtres aux pigments de lichen, poussiéreuses comme ces pavés de lumière impossibles à franchir. Parce que pas à pas, peu à peu, de mieux en mieux, c'est vers l'enfance absolue qu'Izoard vous mène. Le temps venu, vous regrettez de quitter la demeure. Vous devinez confusément que vous y reviendrez afin de chercher encore, de puiser, et par hasard, qui sait, de trouver. Chaque mot parcouru a été rongé jusqu'à la moelle. Une fois lu, une fois mâché, par grâce magique, vous en êtes imprégné, vous en êtes débarrassé.
Bien entendu, cela ne suffit pas. Chacun, en fin de compte, aura sa façon propre de décrire Le bleu et la poussière, ainsi qu'il devrait en être de toutes les poésies. Izoard trame et cisèle le décor, sans gâcher de plâtre ce qui tient droit, nous laissant libres de l'interprétation.
Il suffirait certainement de pousser la porte, de lentement compter les marches, d'ouvrir le livre, pour rejoindre Jacques Izoard en son nouvel âge d'or.
Serge Delaive]]>
Izoard, Jacques]]>
Editions de la différence]]>
Ouvrage imprimé]]>
Koenig, Théodore]]>
Editions de la Différence]]>
Lévy Kuentz, Stéphan]]>
Ouvrage imprimé]]>
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Ce peu est ce qui ne me concerne vraiment pas.
Jean RAINE.]]>
Raine, Jean]]>
Editions de la Différence]]>
Alechine, Ivan]]>
Ouvrage imprimé]]>
Dédicace de l'auteur à Luc Rémy]]>
Au gré des mots qui passent
nous construisons mausolée,
palais des mille vocables,
ignorant sens et serrure :
ainsi neige opaque
obtiendra âme, cœur, temps
Le plancher grince dès qu'un rat devient
sombre animal défunt.
Nous ouvrons la fenêtre ;
chauve-souris s'installent
près des tocsins, des chamades.]]>
Izoard, Jacques]]>
Editions de la différence]]>
Mutlu , Selçuk]]>
Ouvrage imprimé ]]>
Jean Tordeur, Secrétaire perpétuel honoraire de l'Académie, n'avait plus fait paraître d'ouvrages depuis 1964. Il se rattrape en publiant en même temps deux livres : L'air des lettres, recueil de critiques littéraires parues dans Le Soir durant les années 80 et Conservateur des charges, qui regroupe l'ensemble des poèmes, publiés ou inédits, qu'il a écrits entre 1944 et 1990. Nombre d'auteurs s'adonnent à la critique pour mieux parler d'eux-mêmes, de leur projet littéraire, en analysant autrui. Rien de tel chez Tordeur. Quand il s'intéresse aux autres poètes, c'est pour essayer de définir au mieux leur parcours et non le sien. Ses goûts sont d'ailleurs si larges qu'il serait impossible de voir un art poétique à travers ses coups de cœur : il aime autant Michaux que Bauchau, Moreau que Yourcenar, Wouters que Norge... Les deux activités sont donc tout à fait distinctes et l'on pourrait croire, en lisant ces deux livres l'un après l'autre, qu'ils ont été rédigés par deux personnes différentes. Si l'écriture des articles est aussi soignée que celle des poèmes, le style est tout autre. Le critique choisit un phrasé clair et synthétique, là où le poète emploie une langue, certes classique, mais pleine de charmes mystérieux, de références et d'échos. Alors que le premier aime à deviner l'homme sous l'œuvre et s'intéresse volontiers aux grandes lignes d'une biographie, le second ne dévoile pas sa personnalité et compose des vers symbolistes, parfois métaphysiques, jamais impudiques. Seule passerelle évidente entre les deux recueils : une phrase de René Daumal, que le critique cite dans un article et que le poète met en exergue d'un recueil.]]>
Tordeur, Jean]]>
Editions de la différence]]>
Ouvrage imprimé]]>
Mais à y regarder de plus près, derrière le corset formel aux lacets serrés pour composer la moindre strophe, c’est précisément l’autoportrait qui domine chaque poème. On prétend souvent qu’il est « facile à lire » en raison d’un vocabulaire simple. Réaliste sans être descriptif conviendrait sans doute mieux pour qualifier cette écriture jamais superficielle. Chaque poème contient une histoire, un passage vers une autre exécuté en deux mots, selon une recherche quasi obsessionnelle de la forme, tenue comme les rênes du cavalier à chaque foulée de son cheval lors d’une reprise de dressage. Derrière cette volonté et d’autres signes encore – l’emploi des rimes notamment – on peut aisément soupçonner William Cliff de vouloir défendre le retour à une poésie mémorisable, comme dans ce passage pour décrire ses impressions de Montevideo.]]>
Cliff, William]]>
Editions de la Différence]]>
Ouvrage imprimé]]>