MARCEL HAVRENNE : Genre de tapir étonné, ainsi nommé lors d'un gala champêtre, où fut, avec succès, chassé le mérinos. Cachant bien la mine, il passait inaperçu aux yeux des cyclistes, mais le bout de la mêche qu'il laissait traîner dans son sillage permettait aux piétons de l'accoster. Mais si le cycliste est rapide, le piéton est rare. Artificier, l'allumette qu'il cachait dans sa plume suffisait pour mille girandoles, alimentées de jeux d'eau, de broutilles et de pain d'épices. Quoique marié, il fut monogastre et aussi l'inventeur d'objets utiles, comme la pelisse d'appartement et le chat de poche. Sur sa pelouse de cuisine, il se plaisait à croiser les grands voiliers revenant de Laeken, chargés de ciboires dérobés et de machines à coudre enfantines. Parce qu'il aimait les chats, il aima les oiseaux.
Pol Bury, dans Phantomas n°9, 1957.
Les textes qui composent le présent recueil sont extraits en partie d'un ouvrage en préparation, initulé Pour une physique de l'écriture. (Note présente en page 20)