L'ordre des choses
Titre
L'ordre des choses
Autre forme de titre
Photographies 1958-1988
Créateur
Contributeur
Date
2011
Description
Photographies
Format
24 X 29 cm.
Langue
fr
Type
Support
151 p.
Identifiant
VER-O-0 000 099
Résumé
Je me méfie un peu de ces petits jeunes pleins d'ambition", s'amusait Xavier Canonne, directeur du musée de la photographie, en présentant vendredi l'exposition L'ordre des choses, de Georges Vercheval. Et c'est vrai que, même si les images présentées ici datent de la période 1958-1988, elles sont l'oeuvre d'un photographe que l'on commence seulement à découvrir.
C'est que, depuis 1988, Georges Vercheval était considéré avant tout comme fondateur et directeur du Musée de la photographie à Charleroi. Alors que celui-ci fête ses 25 ans d'existence, Xavier Canonne a voulu rendre hommage à son prédécesseur en ouverture de cette année particulière. "Le contexte budgétaire étant ce qu'il est, nous n'avons évidemment pas les moyens de fêter ça de manière exceptionnelle, précise-t-il d'emblée. Mais il est quand même bon de rappeler que ce musée qui a 25 ans est l'un des plus anciens musées de la photographie à travers le monde. Au fil du temps, ce musée qui n'a pas été voulu par une quelconque autorité publique, mais par ses utilisateurs, n'a cessé de se transformer dans la continuité. On a agrandi, ajouté, complété... Et aujourd'hui, j'ai presque envie de dire que le musée fête ses vingt-cinq ans... malgré tout. Parce qu'on ne se rend pas toujours compte des difficultés qu'il y a à maintenir une exigence de qualité, à ne pas tomber dans la facilité, à faire des choses originales et à s'adresser au plus large public, malgré le manque de moyens."
Au fil de l'année, c'est avec ce qu'il fait le mieux que le musée fêtera son anniversaire. "Nous aurons plusieurs temps forts : l'exposition de James Nachtwey dans le cadre des 50 ans d'Amnesty international ; une exposition consacrée à Jean-François Spricigo, type bouillonnant que j'ai envie d'obliger à trier dans son oeuvre ; la suite de la mission photographique sur Charleroi avec l'Américain Dave Anderson qui a photographié la ville et ses habitants durant deux mois ; et puis un focus sur de jeunes photographes avec notamment Aurore Dal Mas qui fut l'une des premières invitées de la Galerie du Soir initiée par votre journal."
Vingt-cinq ans après sa création, ce formidable musée installé dans un ancien carmel, fait courir le public belge et international. Mais finalement, à qui Xavier Canonne rend-il hommage avec l'exposition de Georges Vercheval : à l'ex-directeur ou au photographe ? "Au deux, mon général ! En montrant le travail du photographe, je rends hommage à l'homme qui, en toute éthique, a arrêté de montrer sa photographie quand il est devenu responsable du musée. Mais au-delà de cela, il me semble important de le montrer maintenant. Si je l'avais fait un an après ma désignation, c'eut été suspect. Douze ans après, c'est le bon moment. Parce qu'il y a là une oeuvre réelle, forte et surprenante." Cette surprise vient en effet du côté très construit des images, proches par moments d'une certaine peinture abstraite que Georges Vercheval pratiqua également dans une autre vie.
Images d'architecture, gros plan de matière et, même dans les vues de la région, une attention aux lieux (et à ce qu'ils disent) plutôt qu'un focus sur les gens. "J'ai aussi fait de nombreuses photos de gens, de manifs, explique-t-il. Mais c'était dans le cadre de mon action militante. Et comme photographie, ce n'était pas bon. J'étais trop proche du sujet."
JEAN-MARIE WYNANTS
Notre entretien avec Georges Vercheval.
(édition du 25/01/2012)
C'est que, depuis 1988, Georges Vercheval était considéré avant tout comme fondateur et directeur du Musée de la photographie à Charleroi. Alors que celui-ci fête ses 25 ans d'existence, Xavier Canonne a voulu rendre hommage à son prédécesseur en ouverture de cette année particulière. "Le contexte budgétaire étant ce qu'il est, nous n'avons évidemment pas les moyens de fêter ça de manière exceptionnelle, précise-t-il d'emblée. Mais il est quand même bon de rappeler que ce musée qui a 25 ans est l'un des plus anciens musées de la photographie à travers le monde. Au fil du temps, ce musée qui n'a pas été voulu par une quelconque autorité publique, mais par ses utilisateurs, n'a cessé de se transformer dans la continuité. On a agrandi, ajouté, complété... Et aujourd'hui, j'ai presque envie de dire que le musée fête ses vingt-cinq ans... malgré tout. Parce qu'on ne se rend pas toujours compte des difficultés qu'il y a à maintenir une exigence de qualité, à ne pas tomber dans la facilité, à faire des choses originales et à s'adresser au plus large public, malgré le manque de moyens."
Au fil de l'année, c'est avec ce qu'il fait le mieux que le musée fêtera son anniversaire. "Nous aurons plusieurs temps forts : l'exposition de James Nachtwey dans le cadre des 50 ans d'Amnesty international ; une exposition consacrée à Jean-François Spricigo, type bouillonnant que j'ai envie d'obliger à trier dans son oeuvre ; la suite de la mission photographique sur Charleroi avec l'Américain Dave Anderson qui a photographié la ville et ses habitants durant deux mois ; et puis un focus sur de jeunes photographes avec notamment Aurore Dal Mas qui fut l'une des premières invitées de la Galerie du Soir initiée par votre journal."
Vingt-cinq ans après sa création, ce formidable musée installé dans un ancien carmel, fait courir le public belge et international. Mais finalement, à qui Xavier Canonne rend-il hommage avec l'exposition de Georges Vercheval : à l'ex-directeur ou au photographe ? "Au deux, mon général ! En montrant le travail du photographe, je rends hommage à l'homme qui, en toute éthique, a arrêté de montrer sa photographie quand il est devenu responsable du musée. Mais au-delà de cela, il me semble important de le montrer maintenant. Si je l'avais fait un an après ma désignation, c'eut été suspect. Douze ans après, c'est le bon moment. Parce qu'il y a là une oeuvre réelle, forte et surprenante." Cette surprise vient en effet du côté très construit des images, proches par moments d'une certaine peinture abstraite que Georges Vercheval pratiqua également dans une autre vie.
Images d'architecture, gros plan de matière et, même dans les vues de la région, une attention aux lieux (et à ce qu'ils disent) plutôt qu'un focus sur les gens. "J'ai aussi fait de nombreuses photos de gens, de manifs, explique-t-il. Mais c'était dans le cadre de mon action militante. Et comme photographie, ce n'était pas bon. J'étais trop proche du sujet."
JEAN-MARIE WYNANTS
Notre entretien avec Georges Vercheval.
(édition du 25/01/2012)
ISBN
978-2-87183-066-5
Collection
Citer ce document
Vercheval, Georges, “L'ordre des choses,” Centre Daily-Bul & C° - Archives, consulté le 25 novembre 2024, http://dailybul.be/archibul/items/show/1230.