La projection de la tache aveugle
Titre
La projection de la tache aveugle
Créateur
Éditeur
Date
1992
Description
FPPB - Dédicace de l'auteur à Pierre Puttemans
FLRB-BAU-P-0000 247 : dédicace de l'auteur à Luc Rémy
FLRB-BAU-P-0000 247 : dédicace de l'auteur à Luc Rémy
Format
15 X 20 cm
Langue
fr
Type
Support
56 p.
Identifiant
FPPB-BAU-P-0 001 538
FLRB-BAU-P-0 000 247
Résumé
Le prix Maeterlinck-Découverte Claude Bauwens, poète secret.
Il y a quelque chose de paradoxal dans le deuxième prix Maeterlinck-Découverte (150 000 F) attribué par la Société des Gens de Lettres et la Société Civile des Auteurs Multimédia: Claude Bauwens est né en 1939 et n'est plus ce qu'on peut appeler un jeune auteur débutant.
Son premier livre est paru en 1967 et «La Projection de la tache aveugle», qui vient de paraître, est le douzième.
Voilà donc un homme à la tête d'une oeuvre déjà importante mais qui reste néanmoins, en effet, à découvrir. C'est vrai de bien des poètes, mais bien davantage encore de celui-ci: Claude Bauwens se définit comme un «homme des bois» et ne fait jamais rien, en effet, pour se frotter à l'univers plus policé des «gendelettres», ceux qui l'accueillaient cependant mercredi soir à Bruxelles pour lui remettre ce prix.
Cela ne l'empêche pas de s'intéresser aux autres, même s'il ne le manifeste guère: il est tout content parce qu'il a découvert récemment, avec «Le Tramway des officiers», de Georges Thinès, un roman comme il les aime. La première phrase de «Derrière-moi», son livre initial, était celle-ci: Je me rappelle mes promenades, assis dans un panier, derrière le vélo de ma mère. À lire aujourd'hui son dernier recueil, on a l'impression que les promenades n'ont pas changé: On s'insinue entre les murs disjoints de la ruelle immémoriale, on surgit de ses profondeurs pour suivre un chemin bordé d'une multitude d'ombellifères géantes, en brune semence. Claude Bauwens n'est pas l'homme des grands voyages, et à peine des petits.
Il n'aime rien tant que rester tranquillement dans son coin, et cela n'empêche pas que Saint-Symphorien devienne, à travers ses textes, tout un univers dans lequel il nous fait pénétrer avec la sensibilité aiguë d'un poète de haut vol. Si l'on croit voir, comme un éditeur qui refusait un de ses manuscrits, du prosaïque dans ces pages, c'est qu'on a oublié d'ouvrir les yeux et de se laisser emporter par celui que Jacques Sojcher appelle «le veilleur dépossédé», en reprenant les mots de Claude Bauwens lui-même dans un bref inédit.
«La Projection de la tache aveugle» est la description d'un infiniment petit, le microcosme à travers lequel le monde s'ouvre et se révèle, nu comme à son commencement. Vrai. D'une découverte à l'autre, voici un autre prix littéraire, celui de la vocation, pour Amélie Nothomb et son «Hygiène de l'assassin» (Albin Michel), un premier roman qui avait été très remarqué lors de la dernière rentrée littéraire.
Il y a quelque chose de paradoxal dans le deuxième prix Maeterlinck-Découverte (150 000 F) attribué par la Société des Gens de Lettres et la Société Civile des Auteurs Multimédia: Claude Bauwens est né en 1939 et n'est plus ce qu'on peut appeler un jeune auteur débutant.
Son premier livre est paru en 1967 et «La Projection de la tache aveugle», qui vient de paraître, est le douzième.
Voilà donc un homme à la tête d'une oeuvre déjà importante mais qui reste néanmoins, en effet, à découvrir. C'est vrai de bien des poètes, mais bien davantage encore de celui-ci: Claude Bauwens se définit comme un «homme des bois» et ne fait jamais rien, en effet, pour se frotter à l'univers plus policé des «gendelettres», ceux qui l'accueillaient cependant mercredi soir à Bruxelles pour lui remettre ce prix.
Cela ne l'empêche pas de s'intéresser aux autres, même s'il ne le manifeste guère: il est tout content parce qu'il a découvert récemment, avec «Le Tramway des officiers», de Georges Thinès, un roman comme il les aime. La première phrase de «Derrière-moi», son livre initial, était celle-ci: Je me rappelle mes promenades, assis dans un panier, derrière le vélo de ma mère. À lire aujourd'hui son dernier recueil, on a l'impression que les promenades n'ont pas changé: On s'insinue entre les murs disjoints de la ruelle immémoriale, on surgit de ses profondeurs pour suivre un chemin bordé d'une multitude d'ombellifères géantes, en brune semence. Claude Bauwens n'est pas l'homme des grands voyages, et à peine des petits.
Il n'aime rien tant que rester tranquillement dans son coin, et cela n'empêche pas que Saint-Symphorien devienne, à travers ses textes, tout un univers dans lequel il nous fait pénétrer avec la sensibilité aiguë d'un poète de haut vol. Si l'on croit voir, comme un éditeur qui refusait un de ses manuscrits, du prosaïque dans ces pages, c'est qu'on a oublié d'ouvrir les yeux et de se laisser emporter par celui que Jacques Sojcher appelle «le veilleur dépossédé», en reprenant les mots de Claude Bauwens lui-même dans un bref inédit.
«La Projection de la tache aveugle» est la description d'un infiniment petit, le microcosme à travers lequel le monde s'ouvre et se révèle, nu comme à son commencement. Vrai. D'une découverte à l'autre, voici un autre prix littéraire, celui de la vocation, pour Amélie Nothomb et son «Hygiène de l'assassin» (Albin Michel), un premier roman qui avait été très remarqué lors de la dernière rentrée littéraire.
PIERRE MAURY
Collection de l'éditeur
Dépôt légal
1992/2292/17
Collection
Citer ce document
Bauwens, Claude, “La projection de la tache aveugle,” Centre Daily-Bul & C° - Archives, consulté le 22 novembre 2024, http://dailybul.be/archibul/items/show/1305.