Bertini, Gianni

Bertini, Gianni

Comptable à l'Assistance Publique. On lui doit plusieurs théories sur l'Envers et l'Endroit. Fortement discuté par ses contemporains, on le considéra comme sujet à caution. Persécuté, il perdit la raison et dut être colloqué. Et depuis 30 ans, à l'asile de Tournai, on peut le voir montrant son cul à tous les passants.

Ernest Pirotte
Extrait de : Petit Panthéon national et illustré des auteurs
Daily-Bul, n°10, mai 1964.

1922

Pise (Italie)

2010

Né à Pise (Italie) en 1922, mort à Caen (France) en 2010.
Ce licencié en mathématique débute en 1947 par des oeuvres plutôt abstraites. Sa peinture évolue entre 1948 et 1949, où il s'inspire de plus en plus d'artiste tel que Jaspers Johns, en travaillant et intégrant les mots, le chiffre ou le panneau routier dans sa composition. Il s'installe à Milan en 1950, intègre le groupe Mouvement d'Art Concret (MAC). Il s'emploi alors à utiliser largement la "tache" dans son travail graphique, travail présenté à Florence en 1951 à la Galeria Numero, cette exposition est la première manifestation d'Art informel en Italie.
Il part pour Paris la même année et monte sa première exposition personnelle à la Galerie Araud l'année suivante. En 1954, il participe au salon de Mai, il y exposera chaque année de 1954 à 1963. 
Il rencontre Pierre Restany, en 1956, qui l'intègre au groupe Espaces Imaginaires. 

Son style devient proche des Nouveaux réalistes surtout par ses constructions mécaniques. Dès 1965, il adhère au Mec-Art (Mechanical Art) rejoignant ainsi Pol Bury, Alain Jacquet ainsi que Mimmo Rotella. 
Produit des oeuvres où il mêle report photographique sur toile émulsionnée. 
S'ensuivent des expositions dans Figuration narrative et Mythologies quotidiennes.
Au début des années 1970, il rentre à Milan et crée deux revues de poésie visuelle Mec (1971) et Lotta Poetica (1972). 

Artiste évocateur et indomptable dont ses différentes périodes révèlent une recherche et une évolution constante de son art.