Georges Thiry, la photographie...
et autres petites passions

Georges Thiry, la photographie...
et autres petites passions

2001

Ce livre accompagne la première rétrospective de Georges Thiry au Musée de la Photographie à Charleroi.
2 textes par 3 auteurs :
+" Prêter l'oreille ..." Par André Stas
+" Dans la chambre rouge poivre"... de Emmanuel d'Autreppe et Marc Vausort.
Nombreuses photographies de Georges Thiry.

12 X 16 cm

fr

238 p.

Georges Thiry, la révélation
Publié le 26-03-2001 à 00h00

Sur la couverture du petit livre que lui consacrent les éditions Yellow Now, Georges Thiry a plutôt l'air bougon. Sans doute cet autoportrait au Rolleiflex révèle-t-il un homme quelque peu timide, souvent en retrait, en phase avec cet aphorisme de Gérard Van Bruaene qu'il connaissait bien: «Certes, nous ne sommes pas assez rien du tout».

Au point que, comme le soulignent Emmanuel d'Autreppe et Marc Vausort dans ce même ouvrage, on ne sait pas grand-chose de sa vie privée.

En fait, Georges Thiry aura surtout été les autres à travers les photographies qu'il en faisait. Les anonymes qu'il croisait en arpentant les rues de Verviers (qui le vit naître en 1904 et décéder en 1994) ou de Bruxelles (où il passa une bonne partie de sa vie comme fonctionnaire). Mais aussi les gens plus connus dans les cercles artistiques à tout le moins qu'il a chassés inlassablement dans les années 50 à 70.

En définitive, les 400 tirages qu'expose actuellement le Musée de la Photographie à Charleroi, offrent de lui le plus fidèle autoportrait qui soit. Un autoportrait tout de la générosité de son regard, mais aussi de l'évidence que ce celui-ci confère à tout ce dont il s'empare. Y défilent une part de ces nombreux instants qu'il a voulu retenir comme pour attester de son passage ici bas et qui échappent à tout classement.

Faute d'étiquetage on le rangera donc parmi les naïfs, en pensant néanmoins à des noms prestigieux de l'histoire de la photographie qui semble-t-il ne l'intéressaient pas. Doisneau pour le pittoresque, Evans pour le vernaculaire, d'Ursel pour le portrait, et surtout, pour ses moments de subtile connivence avec les dames de petite vertu, l'admirable Bellocq.

Mais citer tous ces artistes, n'est-ce pas reconnaître en Thiry avant tout un authentique photographe et pour nous aujourd'hui, une formidable révélation? (Jean-Marc Bodson)

L'exposition, Musée de la Photographie de Charleroi, 11 av. Paul Pastur, Mont-sur-Marchienne. Jusqu'au 3 juin, tous les jours de 10 à 18 h sauf les lundis.

Le livre-catalogue, co-édition Yellow Now / Musée de la Photographie, 224 pp., 180 ill., avec des textes d'André Stas, d'Emmanuel d'Autreppe et de Marc Vausort.

2-87340-154-0

D/2001/2310/2