Nervia 1928-1938

Titre

Nervia 1928-1938

Autre forme de titre

Peintres des années 30

Contributeur

Date

2002

Description

Catalogue

Format

30 X 21 cm

Langue

fr

Support

103 p.

Identifiant

FPH-DER-N- 0 000 412

Résumé

L'expo Nervia a démarré
PHILIPPE CRÊTEUR Publié le samedi 29 juin 2002 à 00h00 - Mis à jour le samedi 29 juin 2002 à 00h00

Rencontre avec la fille d'un des trois fondateurs de ce mouvement wallon

MONS Si Nervia a pris son envol, en 1928, en réaction, dit-on, aux avant-gardes qui monopolisaient les cimaises bruxelloises, en réaction aussi à l'école de Laethem-Saint-Martin, c'est d'abord l'oeuvre d'un trio magique. Un trio au coeur duquel se battait un mécène, le jeune assureur bruxellois Léon Eeckman, lié d'amitiés profondes avec Louis Buisseret et Anto Carte, qui deviendra le secrétaire général d'un groupe portant à la fois le nom d'une revue artistique et d'un clan gaulois qui, toujours, résista à l'envahisseur.

Sa fille, Françoise, naîtra un an après la dissolution du groupe, en 1938. Mais elle baignera dans l'univers de Nervia sa vie durant. Tout ce petit monde, qui savait faire la fête à chaque occasion, vivait à Bruxelles: Léon Eeckman, le Sphinx, comme l'appelait Roger Somville, habitait rue de Louvain, Buisseret avenue Madoux, Navez rue-aux-Laines, Taf Wallet square Riga, Léon Devos place des Barricades, Anto Carte rue de l'Ermitage, Frans Depooter avenue de la Liberté. `Nervia était fini, raconte Françoise Eeckman, mais ils étaient restés très amis. La femme d'Anto Carte était ma marraine et tous les ans j'allais lui souhaiter mes voeux ainsi qu'à Louis Buisseret. Même si mon père n'était pas, quoique fort occupé, un père absent, loin de là, même si ma mère était rigolote, très ouverte au monde et l'est restée, les artistes étaient devenus ma famille. Toute ma jeunesse a été baignée dans ce milieu´.

Et des souvenirs, ces beaux souvenirs qui vous restent collés au coeur, Françoise en a reçu à foison: l'odeur des aïolis chez Taf Wallet qui adorait recevoir ses amis et leur faire la cuisine, la ferme de Frans Depooter à Wauthier-Braine (aujourd'hui Braine-le-Château) dans le roman païs, l'amitié que se vouaient Buisseret et son père, les déguisements que portaient les artistes à Noël et Nouvel An, ceux qu'ils offraient à leurs enfants.

Un milieu dans lequel elle a toujours baigné et qu'aujourd'hui, elle aide à faire connaître aux Wallons. Avec cette exposition que nous avons déjà présentée au Musée des Beaux-Arts, une exposition organisée par Les amis de Léon Devos, et notamment Christian Leroy, à Quaregnon.

` C'était mon préféré. Dans les restaurants, il prenait toujours la meilleure place. Il était un peu fanfaron´, dit-elle avec ce beau sourire qui l'illumine. Et puis en route pour un nouveau projet. ` Je voudrais monter une exposition et écrire un livre sur Léon Navez. C'est celui qui a le plus cherché des styles différents, qui a évolué dans ses styles.´

© La Dernière Heure 2002

ISBN

néant

Citer ce document

De Reymaeker, Michel et van Zuylen, Pascale, “Nervia 1928-1938,” Centre Daily-Bul & C° - Archives, consulté le 19 avril 2024, http://dailybul.be/archibul/items/show/1282.

Formats de sortie