Vinche, Lionel

Vinche, Lionel

1936

Antoing

Lionel Vinche commence à peindre en 1961 et expose depuis 1963. Lionel Vinche a présenté son travail dans de grands musées et nombreuses galeries belges, mais également hors de nos frontières. Ses peintures font partie de nombreuses collections privées et publiques (Communauté Française, Province de Hainaut,...). Outre sa peinture, il réalisa des fresques murales, des décors pour le théâtre, il s’adonna aussi à la gravure. Sensible à la poésie, il l’a illustrée pour ses amis André Balthazar, Eddy Devolder et pour différents éditeurs (La Pierre d’Alun, Le Daily-Bul, Esperluète...). Ses oeuvres ont, elles aussi, tendu la main à la prose (Max Loreau, Dominique Loreau, Eddy Devolder,...).

Lionel Vinche, me semble-t-il, n'a pas d'ambitions démesurées. Il ne monte pas sur un escabeau (*), moins encore enhaut d'une échelle, pour peindre le coin supérieur gauche (ou droit) d'une nature morte, voire d'une scène de genre. 

Ne pas y voir cependant de la couardise, ni un problème d'équilibre, ni un excès de prudence ou de sagesse, dans cette façon de ne pas grimper. 
J'y verrais plutôt une façon d'être et de vouloir voir. 
Une façon simple de se maintenir dans des altitudes pas trop loin du sol, proches des gens qui y vivent et des choses qui vivent avec. 
De regarder dans le temps qui est , qui coule et s'écoule, dans l'espace à portée de main (presque) les images qui l'occupent et les rêveries qui transpirent. 
A bonne température, entre marée basse et marée haute.
Ses pinceaux y sont ses thermomètres facétieux, sans emportement excessif.

Lionel Vinche met peut-être un cache-poussière pour ne pas faire, le dimanche, de taches sur son beau costume ; il met peut-être un petit chapeau quand, dans son atelier, un rayon de soleil agresse de biais son front poli. 
Ce sont là des gestes qui le protègent de ces effronteries et de la rigueur des temps. En toute simplicité apparente.
Il supporte bien la critique, cependant. 
Et ne pas confondre les horizons des mers loitoines avec ceux de nos regards proches et de nos fantaisies me le rend familier.
Familier, c'est-à-dire respectable.
Il m'introduit chez lui par des portes de chez moi.

Je te dis donc tu, Lionel.