Le cornet à dés
Titre
Le cornet à dés
Créateur
Éditeur
Date
1967
Description
Préface de Michel Leiris
Photo de couverture de Man Ray
Photo de couverture de Man Ray
Format
11 X 17 cm
Langue
fr
Type
Support
258 p.
Identifiant
FPPB-JAC-C-0 001 732
Résumé
Le Cornet à dés – titre inspiré du « coup de dés » de Mallarmé –, publié à compte d'auteur en 1916, m'accompagne depuis une vingtaine d'années.
Comme Reverdy, Fargue, Cocteau et Supervielle, Max Jacob trouve sa place parmi les poètes en marge du surréalisme français. Homme de contradiction, Max Jacob est surréaliste sans l'être, israélite et catholique, croyant et non-croyant, mystique et mystificateur et enfin bisexuel prônant la chasteté...
J'aime Le Cornet à dés, sa centaine d'aphorismes et ses 68 poèmes en prose, récits brefs à l'humour désabusé. Jacob excelle à y faire entrer son temps, l'exposition coloniale, la politique, les débats artistiques autour du cubisme, la vie quotidienne (la blanchisserie de sa Rue Ravignan), ses souvenirs de lectures (du petit Poucet à Fantômas en passant par l'Ancien Testament) comme de son enfance à Quimper. Jacob fond dans ses poèmes ces divers éléments dans une logique qui « imite les données de l'inconscient », non sans revendiquer une esthétique classique. Inspiré d'Aloysius Bertrand plus que de Baudelaire, il décrit son poème en prose « clos sur lui-même », parfait, situé et placé.
Ces micro-récits épousent les genres les plus variés : le compte rendu critique, le pastiche des romans populaires, la biographie, le feuilleton, l'enquête journalistique ou encore le fait divers. Avec humour, fantaisie, jeux de mots, sonorités et conclusions imprévues, Max Jacob décline un lyrisme exacerbé sans cesse contrarié, qui fait de chaque morceau une énigme, une constellation de points d'exclamation ou d'ironie. Sans que jamais le rire ne masque son inquiétude. Celui pour qui la poésie était « un instantané même manqué de ce fragment de monde qui passait » a laissé ce chef d'œuvre auquel je reviens toujours avec le même bonheur. Sa candeur évidente, teintée d'angoisse et d'onirisme, m'enchante et me nourrit.
Max Jacob est né à Quimper le 12 juillet 1876. Juif de naissance, il se convertit au catholicisme. L'image du Christ lui apparut le 22 septembre 1909 sur le mur de sa chambre. Baptisé à l'âge de 40 ans, avec Picasso comme parrain, Max Jacob mourut en déportation le 5 mars 1944 au camp de Drancy. Parmi ses autres titres, on citera les poèmes du Laboratoire central, ou encore Le Cabinet noir, recueil de lettres parodiques.
Comme Reverdy, Fargue, Cocteau et Supervielle, Max Jacob trouve sa place parmi les poètes en marge du surréalisme français. Homme de contradiction, Max Jacob est surréaliste sans l'être, israélite et catholique, croyant et non-croyant, mystique et mystificateur et enfin bisexuel prônant la chasteté...
J'aime Le Cornet à dés, sa centaine d'aphorismes et ses 68 poèmes en prose, récits brefs à l'humour désabusé. Jacob excelle à y faire entrer son temps, l'exposition coloniale, la politique, les débats artistiques autour du cubisme, la vie quotidienne (la blanchisserie de sa Rue Ravignan), ses souvenirs de lectures (du petit Poucet à Fantômas en passant par l'Ancien Testament) comme de son enfance à Quimper. Jacob fond dans ses poèmes ces divers éléments dans une logique qui « imite les données de l'inconscient », non sans revendiquer une esthétique classique. Inspiré d'Aloysius Bertrand plus que de Baudelaire, il décrit son poème en prose « clos sur lui-même », parfait, situé et placé.
Ces micro-récits épousent les genres les plus variés : le compte rendu critique, le pastiche des romans populaires, la biographie, le feuilleton, l'enquête journalistique ou encore le fait divers. Avec humour, fantaisie, jeux de mots, sonorités et conclusions imprévues, Max Jacob décline un lyrisme exacerbé sans cesse contrarié, qui fait de chaque morceau une énigme, une constellation de points d'exclamation ou d'ironie. Sans que jamais le rire ne masque son inquiétude. Celui pour qui la poésie était « un instantané même manqué de ce fragment de monde qui passait » a laissé ce chef d'œuvre auquel je reviens toujours avec le même bonheur. Sa candeur évidente, teintée d'angoisse et d'onirisme, m'enchante et me nourrit.
Max Jacob est né à Quimper le 12 juillet 1876. Juif de naissance, il se convertit au catholicisme. L'image du Christ lui apparut le 22 septembre 1909 sur le mur de sa chambre. Baptisé à l'âge de 40 ans, avec Picasso comme parrain, Max Jacob mourut en déportation le 5 mars 1944 au camp de Drancy. Parmi ses autres titres, on citera les poèmes du Laboratoire central, ou encore Le Cabinet noir, recueil de lettres parodiques.
Karel Logist Juin 2011
Collection de l'éditeur
Dépôt légal
3ème trim. 1967
Collection
Citer ce document
Jacob, Max, “Le cornet à dés,” Centre Daily-Bul & C° - Archives, consulté le 22 novembre 2024, http://dailybul.be/archibul/items/show/1788.