La poésie francophone de Belgique

Titre

La poésie francophone de Belgique

Créateur

Éditeur

Date

2002

Description

Anthologie
Dédicace de l'auteur à Pierre Puttemans

Format

15 X 22 cm

Langue

fr

Support

238 p.

Identifiant

FPPB-LAM-P-0 001 819

Résumé

Une anthologie est un de
ces rares ouvrages qu'on consulte par la fin pour voir quels auteurs récents ont été retenus. Mais à procéder de la sorte avec celui-ci, on aboutit vite à la moitié du livre car le recueil comporte plus de vivants que de morts. C'est dire si, à sa lecture, on n'a pas cette impression funeste qui est le lot de nombre d'ouvrages du même genre de circuler dans les allées d’un cimetière.
Werner Lambersy, poète réputé lui-même et qui travaille depuis de nombreuses années à Paris à la promotion des Lettres belges d’expression francophone, fait oeuvre d’auteur à l'instar de ce que déclare
Louis Scutenaire : « En faisant un choix dans les œuvres d’un auteur, je deviens auteur. » Mais il n’a pas fait que choisir. Ami des poètes dont il dresse un portrait bref et percutant en fin d'ouvrage, il a pu récolter de nombreux inédits.
Dans sa préface, il tente de
définir le lieu commun des poètes belges d’expression francophone et nous dit en substance que, vivant sur une terre qui fut le champ de bataille de l’Europe , l'écrivain-belge-de-langue-française a une sainte horreur de la réalité et que, s'il s’est souvent inscrit dans des courants venus de chez ses voisins français, c’est toujours pour s’en démarquer et se les approprier d’une manière farouchement individualiste
On (re)découvre un auteur dadaïste
comme Clément Pansaers (1885-1922) avec un texte, Genèse Luna park, soufflant d'invention verbale. Un joli texte de Michel Seuphor, qui enchaîne les définitions : « La ligne que je tire est un arbre que j’abats et l'arbre que j'abats est une fleur que je cueille et la fleur…. » On remarquera aussi les aphorismes de Théodore Koenig (« Pour qu'ils soient lus, passez vos poèmes par les petites annonces »), un texte d'autodérision en diable de Louis Scutenaire, un autre en prose, très fort, de Véra Feyder dédié à son père mort dans un camp, ou les textes brefs de François Muir, trop tôt disparu. Il faudrait aussi citer les textes érotiques délicieusement suaves de Paul Nougé ou les petites merveilles poétiques « saisonnières » de François Jaqmin (« Il faut inventer des idéaux pour passer l’hiver »).
Il faudrait citer tous les grands vivants de ce recueil que sont, parmi d'autres,
Savitzkaya, Cliff, Lamarche, François
Emmanuel, Dannemark,
Pirotte, Bucciarelli, Logist, Otto Ganz ou encore Vincent Tholomé qui produit le texte le plus marquant et le plus novateur de la jeune génération d’auteurs belges qui, comme le souligne Lambersy,
a dépassé le stade du rabâchage de la belgitude et de « l'exil intérieur » pour
pratiquer le « gai savoir nietschéen et l’art gyrovague de (.) défroqués iconoclastes.

ISBN

2-86274-987-7

Collection de l'éditeur

Dépôt légal

mai 2002

Citer ce document

Lambersy, Werner, “La poésie francophone de Belgique,” Centre daily-Bul & C° - Archives, consulté le 28 mars 2024, http://dailybul.be/archibul/items/show/1999.

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